Grégoire et les Amis de Saint-Camille magasinent chez CSI

Épileptiques, dépressifs ou gravement malades, l’individu est considéré perdu car «envoûté». Grégoire explique que «ces hommes dont tout le monde a peur sont traités comme des déchets humains», oubliés ou laissés à eux-mêmes lorsqu’ils ne sont pas enchaînés quelque part dans le village.

Grégoire était un jeune Béninois, exposé tôt à ses propres fragilités, lorsqu’il décide avec son épouse de donner de l’eau et des vivres à ces oubliés. Rapidement, il met sur pied l’Association Saint-Camille-de-Lellis et ouvre, en 1994 à Bouaké, un centre d’accueil et de soins.

Depuis, il existe quatre centres d’accueil, un centre de traitement en toxicomanie, 27 centres relais en régions et trois centres de réinsertion où d’anciens patients apprennent un métier. Le but étant, quand cela est possible, de les réintégrer dans leur famille.

Pour mener à bien son projet, Grégoire a construit un réseau de différents partenaires européens et américains. CSI en fait partie depuis 2004. Plus d’une dizaine d’ententes de collaboration lui ont permis d’équiper deux pavillons de médecine et un autre Mère-enfants.

Aujourd’hui, Grégoire était chez CSI à Québec avec deux bénévoles québécois de l’Association des Amis de Saint-Camille. Le projet grandit et d’autres installations doivent le compléter notamment un bloc opératoire. Au de-là de l’élargissement des services médicaux, l’amélioration des infrastructures permettront aussi d’offrir des services payants à ceux qui peuvent les payer pour financer ceux dispensés aux plus défavorisés. Une manière pour Grégoire d’assurer la pérennité du projet qui donne un sens à sa vie depuis si longtemps.